Et une pochette censurée! Une! Elle est
mignonne toute pleine, je ne comprends pas et puis il
faut dire qu’on commence à avoir l’habitude, ce n’est
pas deux-trois gouttes de sang qui vont nous
offusquer. Avulsed nous livre un excellent gore/death
métal avec Gorespattered Suicide, pas des plus
novateurs, carrément pas en fait mais ultra efficace et
intéressant. Le gros son est là et ça sans l’aide de
superflu. La grosse caisse est cent pour cent naturel,
pas de triggers, ce qui devient de plus en plus rare. La
voix bien gutturale comme il faut, est aussi
authentique, aucun effets et mention spéciale pour les
grognements très bien imités sur « Gorespattered Suicide
» et « Burnt But Not Carbonized », on s’y
croirait. Le mixage à été effectué par Eric Rutan de
« Hate Eternal » dans son studio en floride. Entre les
cyclones, les pluies tropicales le Mana Recording
Studios a un peu souffert, enfin beaucoup vu qu’il a été
un peu détruit, mais le son d’Avulsed n’en à pas été
victime, heureusement. Et comme si cela ne suffisait
pas, le précédent batteur s’est fait la male pour des
raisons personnelles quatre semaines avant d’entrer en
studio en Espagne. Ils ont pas un peu la poisse ces gens
? Sans parler des changements incessants de label.
Niveau compos, celles-ci tournent autour de grosses
rythmiques assez similaires mais très accrocheuses. Les
riffs de guitares sont monstrueux, ils restent bien
ancré dans nos petites têtes. Le riff de « 4 N Sick »
qui arrive après le passage mid tempos est carrément
hallucinant, j’en suis tombée raide dingue amoureuse. La
guitare acoustique au relent de flamenco sur « Divine
Wine » est excellente quoique un peu en retrait. Les
passages plus mélodiques sont du plus bel effet et que
dire des nappes de synthé sur « Filth Injected » et sur
le morceau instrumental « Hoax Therapy » ? Et bien,
elles sont pour le peu inhabituelles pour le genre même
un peu déroutantes au début mais l’effet de surprise
passé, on pourrait difficilement s’en passer. Elles sont
totalement en phase avec la musique des espagnols. «
Infernal Haemorrhoids » est un petit délire de quinze
secondes à tout casser, j’aurais aimé qu’elle soit plus
longue cette petite chanson car les quinze secondes été
très prometteuses mais bon cette galette contient onze
petites bombes, faut pas trop faire son enfant pourri
gâté quand même, faut pas déconner. La reprise de
Motorhead « Ace Of Spades » en tant que conclusion de
l’album mais pas la reprise la plus originale, en fait
c’est la même sauf que la voix n’a rien de celle de
Lemmy, donc quel intérêt ? Cet album de death metal
old school aux effluves mélodiques est tout simplement
excellent ! Même si les rythmiques sont un peu
similaires comme je l’ai dit plus haut, les ingrédients
mis en place autour de la rythmique arrivent à rendre la
chose des moins ennuyeuses. Les compos se distinguent
les une des autres et ont leurs caractères propres à
chacune, que se soit grâce aux nappes de synthé, les
guitares acoustiques, claires comme sur « Protervia »,
les imitations de cochons, les riffs heavy, les voix
criardes de « Eat Foetal Mush », les mid tempos aussi
bien foutus que les phrases plus speed, les mélodies,
les solos (rares mais efficace) et les bon gros riff
rentre-dedans. Mais bon en quinze ans d’existence, on va
pas leur apprendre à faire de la
musique.
Note Générale : 7,5 / 10 |
Production : 5 / 6 | Cover : 4 / 6 |
Composition : 5 / 6 |